'I am spacious, singing flesh' Collateral Event of the 59th International Art Exhibition – La Biennale di Venezia

‘Claire Tabouret: I am spacious, singing flesh’ presents a new critical reading of key dimensions of the Los Angeles-based French artist’s work in a remarkable survey exhibition curated by Kathryn Weir that explores multiple transformations: of self, other, collective identities, struggle, release, refuge. A powerful and unexpected dialogue is created with a number of vernacular devotional objects drawn from archaeological and liturgical collections in Italy, invoking an ambivalent threshold in Tabouret’s practice, a portal into multiple temporalities and subjectivities through which to consider alternative relationships amongst human beings, and between human beings and their environment, in the face of ecological and social crises and in communication with the supernatural.

Across 25 works by Tabouret - the earliest from 2008 but drawn mostly from the last decade of the artist’s multifaceted practice - the exhibition articulates various structures and fluidities existing within subjectivity and constructed identities through paintings, sculpture, video and works on paper. Errant subjectivities and magical materialism constitute thematic axes of the exhibition. Gradually, a suspended potential and metaphysical friction inscribed in the works comes to the fore through associations interior and exterior, material and spiritual, visible and invisible.

An enigmatic language of ritual and repetition in Tabouret's amniotic worlds unfolds mysterious states of consciousness and entangles individual identity in broader forces. In the exhibition, a doubled and multiple condition of the self is explored also in relation to fertility and motherhood, notably through the inclusion of two Madri of Capua, celebrated ex voto sculptures carved in volcanic tuff during the period from 500 - 200 BC, a magical presence that introduces a renewed material connection to the earth. Processes of incarnation and transfiguration, monstrous and inexplicable creatures, all are linked in a miraculous possibility of transformation. As Hélène Cixous wrote in The laugh of the Medusa (1975), ‘I am spacious singing Flesh: onto which is grafted no one knows which I – which masculine or feminine, more or less human, but above all living, because changing, I.’

This exhibition is presented by FABA (Fundación Almine y Bernard Ruiz-Picasso para el Arte) in collaboration with Almine Rech.

— Kathryn Weir, Curator

‘Claire Tabouret: I am spacious, singing flesh’ propose une nouvelle lecture critique des principales dimensions du travail de l’artiste française basée à Los Angeles. Sous la curation de Kathryn Weir, cette remarquable exposition-investigation explore de multiples transformations : de soi, des autres, des identités collectives, luttes, libérations et refuges. Un dialogue puissant et inattendu s’établit avec un certain nombre d’objets de dévotion populaires, tirés de collections archéologiques ou liturgiques italiennes, évoquant le seuil ambivalent présent dans la pratique de Tabouret, portail vers de multiples temporalités et subjectivités à travers lesquelles envisager des relations alternatives entre les êtres humains, entre l’être humain et son environnement face aux crises écologiques et sociétales, mais aussi en communication avec le surnaturel.

À travers 25 œuvres de Tabouret - les premières datent de 2008, mais l’essentiel de la dernière décennie de pratiques multiformes de l’artiste - l’exposition articule les différentes structures et fluidités présentes au sein de la subjectivité et des identités construites à travers des peintures, sculptures, vidéos et œuvres sur papier. Subjectivités errantes et matérialisme magique constituent les grands axes thématiques de l’exposition. Progressivement, potentiel suspendu et friction métaphysique inscrits dans les œuvres émergent à travers des associations - intérieur/extérieur, matériel/spirituel, visible/invisible.

Le langage énigmatique du rituel et de la répétition dans les univers amniotiques de Tabouret révèle des états de conscience mystérieux et entremêle identité individuelle et forces plus vastes. L’exposition explore aussi une condition double et multiple du soi, en rapport avec la fertilité et la maternité, notamment à travers la présence de deux Matres Matutae de Capoue, admirables ex-voto sculptés dans le tuf volcanique entre 500 et 200 avant JC dont la présence magique recréé un lien matériel renouvelé avec la terre. Processus d’incarnation et de transfiguration, créatures monstrueuses et inexplicables, tout est lié par une miraculeuse possibilité de transformation. Comme l’écrivait Hélène Cixous dans Le Rire de la Méduse (1975), « Je suis Chair spacieuse chantante, sur laquelle s’ente nul sait quel(le) je plus ou moins humain mais d’abord vivant puisqu’en transformation. 

Cette exposition est présentée par la FABA (Fundación Almine y Bernard Ruiz-Picasso para el Arte) en collaboration avec Almine Rech.

— Kathryn Weir, Curatrice